L'Aiglon

Théâtre 19/11/2021

Dimanche 21 novembre - 14h

Note d'intention de Maryse Astier, metteuse en scène

J’ai 29 ans et, depuis 10 ans, cette pièce fait battre mon cœur, me fait rire, pleurer, puis pleurer de rire. Et plus je travaille dessus, plus je comprends que c’est parce qu’elle s’adresse précisément à la jeunesse et à la capacité de résistance qu’il y a au fond de chacun. L’Aiglon d’Edmond Rostand est résolument, pour moi, une pièce contemporaine.
Bien sûr, je suis attirée par la démesure de l’œuvre (6 actes, plus de 4 heures, plus de 50 personnages) et la surprenante richesse de sa langue qui déborde comme une poitrine opulente du corset de l’alexandrin… Bref un chef-d’œuvre caché derrière le trop grand nez de Cyrano ! Cela m’attire parce que, du haut de
mes 29 ans, je rêve d’un théâtre audacieux et généreux.
Mais ce qui m’intéresse particulièrement dans L’Aiglon, c’est la tension entre un désir brûlant d’intensité et un profond questionnement identitaire, entre la volonté inflexible d’agir du personnage principal et l’imminence de sa mort.
Là, se déploient, tout à la fois, le sens et la vanité, la force et la fragilité de l’existence. Et c’est précisément le paradoxe de ceux qui sont tournés vers l’avenir. Elle soulève en nous des questions qui n’ont pas de réponses évidentes.
Quel est notre héritage ? Qu’en faisons-nous ? À quoi nous opposons-nous - à une autorité - à l’injustice - au silence - à l’indifférence - à nous-même
dans nos propres contradictions ?
Je vous propose L’Aiglon d’Edmond Rostand dans une version adaptée pour 13 comédiens. La trame y est resserrée et s’inscrit dans un espace-temps qui évoque une réalité historique (le XIXe) pour découvrir, en creux, nos propres projections. L’espace scénique sera, de façon symbolique, comme la chambre noire d’un appareil photo, dans lequel l’imaginaire du spectateur pourra se projeter.

Location ouverte

 

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