L'idiot

Théâtre

Salle Lino Ventura

Une adaptation théâtrale vibrante et démesurée de l'immense chef-d'oeuvre de la littérature russe

 ©Crédit Photos Anthony Magnier

Après plusieurs années en Suisse pour soigner son épilepsie et une forme d’idiotie, le prince Mychkine, ruiné, doit retourner dans son pays pour récupérer un éventuel héritage et y rencontrer la bonne société russe. Visionnaire, sincère et spontané, fondamentalement bon, le prince Mychkine sera accepté par cette société cupide et hypocrite comme un être à part. Offrant une nouvelle manière de voir le monde, celui que l’on nomme l’Idiot déclenchera chez tous ceux qu’il rencontrera de nouvelles interrogations, révélant les caractères passionnels d’une société décadente, en fin de vie.

« La loi entière de l’existence humaine se résume à ce que l’homme puisse toujours révérer l’infiniment grand. Si l’on enlève aux hommes ce qui est infiniment grand, ils cesseront de vivre et mourront désespérés. L’homme a besoin de l’illimité et de l’infini tout aussi bien que de la petite planète où il habite. » - Les Possédés de Dostoïevski

En écrivant L’Idiot, Dostoïevski s’était lancé un défi ; il voulait réussir à représenter un homme positivement bon afin de le confronter à notre société contemporaine en pleine crise existentielle. Perdu, désespéré, sans repère, l’auteur cherche un chemin de salut pour l’homme. Mais quel pouvoir donner à la vraie bonté ? Que peut-on faire face à elle ? Que peut notre homme face à nos travers, face à nos vices, face à l’argent, face à l’amour et à la passion ? Dostoïevski cherchera toute sa vie, comme notre idiot, « une » vérité dans un monde, son monde, condamné et broyé par le doute. La vérité est-elle bonne à dire ? Au contact de notre héros toute personne se heurte, se révèle comme face à un miroir brut qui ne ment et ne triche jamais : il réveille l’autre, le fait sortir de lui-même, de sa « zone de confort ». A la fin, malheureusement, le résultat est catastrophique : sans la foi, l’homme est une fatalité pour l’homme... Même quand il est bon !

Cette œuvre immense est à l’image d’un théâtre rêvé, fantasmé : celui qui tend un miroir grossissant, tranchant, sans artifice au spectateur, à l’être humain.

Œuvre magistrale, récit admirablement composé, riche en rebondissements extraordinaires, L’Idiot est à l’image de la Russie, vibrant et démesuré. Manifeste politique et credo de l’auteur, son œuvre a été et restera un livre phare, qui illumine ma vie, l’histoire d’un homme tendu vers le bien mais harcelé par le mal. La bonté et l’amour peuvent-ils réellement sauver le monde ? Il faut y croire... Thomas Le Douarec

de Fiodor Dostoïevski
un texte et une mise en scène de Thomas Le Douarec
Avec : Stanislas Siwiorek,  Caroline Devismes, Esther Comar, Marie-Charlotte Hardoin, Marie Lenoir ou Sophie Tellier, Solenn Mariani ou Margaux Heller, Emmanuel Rehbinder, Philippe Lebas, Fabrice Scott ou Bruno Paviot
Décor : Matthieu Beutter   
Costumes : José Gomez    
Lumières : Stéphane Balny    
Musique et bande-son : Mehdi Bourayou    
Perruques et maquillages : Stéphane Testu    
Une production de la Compagnie Thomas Le Douarec et Protect Artistes Music

Durée : 2h20
Plein tarif : 21 € - Tarif réduit : 15 € - Groupes : 12 €
Location à partir du lundi 10 janvier
Crédit photo : Anthony Magnier

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